Le substrat mélodique des marches d'harmonie tonales, s'il s'avère fort utile pour le repérage, n'est cependant que partiellement indicatif de leur nature tonale lorsqu'on veut procéder à une analyse détaillée. "Être tonal" veut dire relever d'une hiérarchie, afficher une appartenance précise, se rattacher à un point d'ancrage dûment établi. Un même contenu de marche pourrait revendiquer plusieurs appartenances, ainsi:
Figure 31
C'est pourquoi la marche est habituellement close par une formule cadentielle qui en fixe la tonalité:
Figure 32
Figure 33
Figure 34
À une exception près: la marche de type no 1 qui, se déroulant à même un cycle de quintes descendantes, se présente souvent sans formule de clôture et, en ce cas, voit automatiquement son point d'ancrage désigné dès l'arrêt du discours, qui survient au moment de la fonction I ou de la fonction V:
Exemple 417: G.F. Handel : Suite no 7, passacaille (mes 9-16)
Marche de type no 1
On va donc, d'une manière générale, convenir au sujet de la marche d'harmonie d'une structure tripartite.
