Précisons qu'en cas de pivotement par jonction, le lien observé entre les deux tonalités qui se succèdent est réduit, comme nous l'avons dit, à une relation chromatique entre le dernier accord à fonction harmonique de la première zone et le premier accord à fonction harmonique de la deuxième zone, mais sans que pour autant cette relation se traduise nécessairement par une conduite chromatique des voix au moment de la jonction.
Exemple 93 : R. Schumann : Symphonie no 4, op. 120, III, Scherzo, Vivace (mes 9-40)
Voir aussi l'exemple 498 de la première partie où l'on peut entendre le dernier accord de la marche de type no 10, soit la fonction I du ton de ré# mineur, glisser par deux altérations chromatiques vers V du ton de mi majeur.
Exemple 94 : J. Brahms : Symphonie no 3, op. 90, I, Allegro con brio (mes 66-77)
Exemple 95 : L.V. Beethoven : Sonate pour piano, op. 101, Adagio, ma non troppo, con affetto (mes 1-8)
Exemple 96 : F. Chopin : Étude, op. 10, no 2, Allegro (mes 19-24)
Exemple 97 : L.V. Beethoven : Symphonie no 3, op. 55, I, Allegro con brio (mes 166-194)
Pivotement par jonction survenant dans le cadre d'une marche modulante de type no 7
Exemple 98 : L.V. Beethoven : Symphonie no 1, op. 21, II, Andante cantabile con moto (mes 54-81)
Exemple 99 : L.V. Beethoven : Symphonie no 1, op. 21, III, Menuetto, Allegro molto e vivace (mes 20-58)